~Caroooo78
~Lolaaa

Je parviens à peine à me lever ; mon dos est douloureux et mes jambes ne me supportent plus. Le sol dur comme de la pierre semble me tirer vers lui. La brosse, lourde, dans mes mains avance lentement et l’eau s’accumule sur les tuiles de la cuisine.
J’essaye, une deuxième fois de me lever, mais la douleur atroce de mes jambes me fait tomber lourdement. Je sers les poings et les larmes chaudes commencent à couler sur mes joues déjà rouges de fatigue et de colère.
Je reste quelques instants dans cette position en laissant les gouttelettes tomber de mes yeux, une à une, sur le plancher. Puis j’entends un grincement… je lève ma tête et je vois le visage embrouillé de ma mère adoptive.
- Lève-toi immédiatement! Tu as de l’école dans 4 heures. Va te laver, habille toi et fais t’es devoirs, dit-elle d’un ton autoritaire et méchant.
Tous les jours c’est ainsi, je n’ai tellement pas de sommeils que je finis par m’évanouir plusieurs fois par mois. Celle qui est sensé être ma mère ne s’en souci guère… pour elle, je suis simplement sa servante.

Après avoir suivi les ordres de ma mère, il ne me reste qu’une heure à dormir alors je prends avantage de ce petit laps de temps ; je prends une grande respiration et je me laisse tomber sur le petit matelas sur le sol et je m’endors sans efforts.
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Bam! La porte de ma chambre s'ouvre en vitesse et vient frapper le mur. Je me réveille brusquement.
- Tu es en retard à l’école espèce de petite chipie! Tu ne prends même pas l’effort de te lever toute seule… encore une fois.
Je lui lance un regard noir et je m’enfuie en courant vers l’école. La seule chose que j’aime bien de l’école c’est que je suis loin de ma mère et que je peux voir Castiel, ce beau rebel aux cheveux flamboyants. Je rêve de m’enfuir un jour avec lui, loin du monde…
J’ouvre tranquillement les lourdes portes du lycée Sweet Amoris et je me dirige vers mon casier en marchant très lentement.
- Vas-tu avancer un peu? lance une voix derrière moi.
Je me retourne vivement et je vois Castiel qui fronce les sourcils.
- Je-je suis désolée… bafouille-je
Il hausse les épaules et continu son chemin. Tant qu’à moi je marche, plus vite, vers mon casier, le cœur gros par le reproche de mon amoureux secret.
Après avoir pris mon cahier de français j’attends devant la porte de la classe ; la cloche ne devrait pas tarder à sonner.
Je reste dans le coin un peu gêné par les regards désagréables que les gens me lancent parce que mes vêtements sont un peu sales et fripés à cause des mes journées entières à nettoyer quand Ambre arrive avec sa gang de pestes. Elles me toisent, me lancent des insultes comme tous les jours sur mes vêtements, mes cheveux et tout ce qui m’appartient. Ce qui se passe est habituel ; ensuite Ken viendra me consoler… Il est la seule personne à qui je peux confier mes secrets. Celui qui ne me juge pas et qui m’aime, parfois un peu trop. Mais il est un bon ami et je suis heureuse qu’il soit de mon coté!
- Salut Yukana! Es-ce que ça va? Ambre et ses amies ne t’ont pas trop fait de mal cette fois?
- Hmm… non… pas vraiment, mentis-je encore une fois.
Il me regarde intensément, ce qui me rend vraiment mal à l’aise, mais je suis, heureusement, sauvé par la cloche!

Au fond de la classe et j'écoute seulement à moitié notre professeur tout en regardant par la fenêtre.
Mais comme presque tout les cours mr. Faraize me pose une question pour essayer d’attirer mon attention :
- Yukana, peux-tu me dire un mot qui rime avec cahier?
Je ne m’aperçois même pas qu’il me parle mais quand Ambre prend la parole de sa voix agaçante je me "réveille" d’un coup.
- Monsieur Faraize, il est inutile de demander des questions à Yukana ; elle ne sait rien!
Je suis trop fatigué pour prendre la parole, mais Ken toujours à ma rescousse, me défend :
- Ambre! Laisse Yukana tranquille, elle ne t’as rien fait!
Le professeur intervient avant qu’une bagarre commence.

*Dring!!*
Sauvé par la cloche encore une fois…

Je prends maladroitement la poignée de la porte pour sortir de classe mais Ambre, en furie, me pousse contre le cadre de celle-ci. Le choc est si fort… que je tombe dans les pommes.
Je suis sur le sol, secoué par cette attaque imprévisible ; j’ai beaucoup de difficulté à me lever mais j’y parviens quand même après plusieurs efforts.
Je ne prends pas la peine de cherche mon autre cahier dans mon casier et je continue mon chemin vers mon cour de géographie.
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Ken arrive et me demande si je vais bien. J’en ai un peu marre qu’il vienne me demander si je vais bien tout les jours.
- Ken, merci pour ton aide mais j’en ai un peu marre que tu viennes toujours me voir et me poser toujours la même question.
Il me regarde, enfin je crois, et commence à pleurer. Malgré mon regret d’avoir parlé ainsi à mon seul ami je continues mon chemin.
- Bravo! Tu as finalement fait pleurer ce petit brailleur, je ne t’en croyais pas capable! Dit une belle voix derrière moi que je reconnaitrais entre mille.
Je me retourne et je lance un sourire rapide au rebel que j'adore plus que tout et je m’éloigne.
- Mais que fais-tu? Je n’ais pas fini de te parler!
Je m'arrête pendant un court instant et je me retourne. Il s’avance vers moi et me tend un morceau de papier et retourne, je présume dans la cour.

C’est finalement la fin de la journée, je marche en trainant les pieds vers notre gigantesque maison que je dois nettoyer tout les jours. J’ai toujours la note que Castiel m’a donner dans la main, je ne veux pour rien au monde la perde, mais je n’ai pas eu le courage, pendant la journée, de lire ce qu’elle contenait.
J’arrive devant la grande porte noire de ma demeure et je l’ouvre lentement en espérant que ma mère ne m’attend pas.
Je pousse un soupir de soulagement en constatant que ma mère se repose dans ça chambre avec son chat Bibi, un beau siamois tout gentil. Oui, je viens de l’avouer, j’aime son chat…

Avant que ma mère remarque que je n’ai pas nettoyé la cuisine quand elle va se lever, je me mets à la tâche en faisant le tout rapidement pour pouvoir lire la note qu’il ma donné le plus vite possible.
Je frotte les comptoirs de toutes mes forces, je passe la balayeuse en essayant de bien la passer.
J’ai finalement terminé deux heures après et je monte les escaliers en vitesse, je ferme la porte de ma chambre tranquillement et…
- Tu fais quoi? crie ma mère d’une voix insupportable, tu n’es pas supposer nettoyer le grenier, le salon et ma chambre?
Je reste figé et je remarque que je n’ai pas la note de Castiel. J’ai du l’oublier en bas dans le salon.
J’évite le regard de cette dernière tout en espérant qu’elle n’a pas trouvé ce bout de papier qui m’est très cher.
- J’ai trouvé quelque chose en bas et je crois que ça t’appartient…
- Je peux l’avoir? ais-je demander en essayant d’être autoritaire.
Elle me regarde méchamment et me montre la note, que j’essais de lui prendre des mains... Je manque mon coup et elle déchire le bout de papier tranquillement devant mes yeux. Je me sens impuissante et je sens malgré moi les larmes qui tombent tranquillement sur mes joues déjà rouges.
- POURQUOI TU L’AS DÉCHIRER ? TU N’AVAIS PAS BESOIN! S’A TA SERVIT À QUOI?
J’étais tellement en colère qu’un poussé d’adrénaline si soudaine m’a envahit et… je frappe ma cruelle mère sur le visage.
Elle me regarde et je vois la colère monter en elle. Elle me prend le bras brusquement et très fort.
Elle ouvre une porte et m’y tire dedans et je fini par me frapper le dos contre le mur de cette petite pièce ; la deuxième plus petite de la maison après ma chambre.
Je reste assis dans mon coin impuissante en frappant le mur de toutes mes forces. Évidemment je me fais mal, mais je suis tellement en colère que la douleur ne me dérange pas.
Le pire c’est que je sais que ma mère ne me fera pas sortir d’ici pour plusieurs jours, même plusieurs semaines. Elle ne va presque pas me nourrir. Peut-être les repas qu’elle ne finira pas comme sa salade et crevette de l’autre jour. Au moins, je sais que je vais pouvoir me reposer pendant ces jours enfermés.
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Je suis assise dans le coin du mur noir et je vois le trou que mon poing à fait il y a quelques heures.
Je rêvasse, je pense à Castiel et j’essaie de deviné ce que contenait la note. Va-t-il remarquer mon absence? Viendra-t-il me chercher? J’en doute…
Je meurs de faim, elle pourrait me donner un morceau de pain ou quelque chose au moins…
Je décide d’agir et je frappe sur la porte verrouillé de l’intérieur et de l’extérieur par des multiples cadenas et serrures que seule ma mère adoptive a les clefs.
- Tu ose me demander à manger alors que tu m’as frappé. Es-tu stupide?
J’entends Bibi qui gratte à la porte de ma « prison » en miaulant et le son des talons hauts, de celle qui m’a emprisonner, qui s`éloignent. Je me laisse tomber par terre et j`essais de m’endormir en ignorant mon ventre qui grogne, en pensant à ce qui pourrait m’arriver demain.

J’ouvre mes yeux difficilement, je crois que j’ai dormi pendant deux jours. Dans le fond, je l’espère parce que je n’avais pas eu autant de repos depuis mes six ans quand Annabelle, ma mère adoptive, m’a adopter. Je sais le nom de cette dernière ne ressemble pas à un nom de « méchante sorcières » qu’on retrouve dans des contes ou des histoires.
Je me redresse et je m’étire en baillant quand une lueur jaune apparait sur le mur de la pièce.
- Yukanna, tu veux bien te préparer pour l’école s’il vous plait. J’ai préparé ton déjeuner.
Surprise je reste figé, je dois rêver ce n’est pas possible! Ma mère m’a préparé mon déjeuner et m’a parler gentiment… Je ne sais plus quoi en penser.
La porte s’ouvre un peu plus et je vois un homme barbu avec les cheveux bruns mi-long. Il à l’air d’un mannequin il est trop beau!
Je me lève et je vais me changer dans ma chambre et je constate que mon matelas n’est plus la. Je me retourne pour poser la question mais l’homme barbu m’adresse la parole :
« Salut, je m’appelle Erik, j’ai changé ta chambre de place parce que ton ancienne était bien trop petite pour une adolescente comme toi »
Son regard est bleu ciel, j’aime bien son regard… mais bon, il est bien trop vieux pour moi inutile de m’emporter.
Il me prend par le bras et me monte au deuxième étage. Il ouvre une porte et ce que je vois est… la chose la plus magnifique que j’aie jamais vu ; les murs violets avec un ruban doré qui fait le tour en haut du mur, mon grand lit double avec les draps lilas. Mon nouveau bureau blanc avec un ordinateur portable, ma télévision attachée au mur et une bibliothèque remplie de shojo. C’est un rêve devenu réalité!
Je vais vers ma commode, et je suis encore une fois émerveillé! Il y a beaucoup de vêtements et de mon style en plus, tout est parfait! Je prends un chandail long rose foncé, j’ajoute une ceinture brune autour de ma taille et je mets des bottes à talons. J’attache mes cheveux noirs raide en chignon élégant et je maquille mes yeux verts d’un maquillage simple et suis prête!
Je vais dans la cuisine en marchant un peu difficilement à cause des talons et je m’assis à la table.
Erik emmène mon repas et me dit qu’un chauffeur m’attend dehors pour m’emmener à l’école.
J’englouti mes crêpes au Nutella et je marche rapidement vers la magnifique voiture noire, j’ouvre la porte et je salue le chauffeur de bonne humeur.
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Finallement, j’arrive à l’école, le chauffeur sort dehors et m’ouvre la porte.
- Alors tu es une princesse maintenant?
Je me retourne et je vois le regard moqueur de Castiel.
- De quoi tu parles? Je suis simplement mieux habiller qu’à l’habitude.
Il hausse les épaules et part de son côté. Je me dépêche d’aller à mon casier et prendre mes choses.
- Alors, tu as finalement des vêtements et du maquillage qui font du sens…
Je vois Li qui évite mon regard, serait-elle jalouse? Je serais trop heureuse d’avoir une des « reines » du lycée qui aiment ma façon de m’habiller.
Je cherche pour Ambre du regard, je souhaite l’affronter une fois pour toute.
Je la repère un peu plus loin ; elle parle avec Charlotte. Je décide de m’approcher prudemment.
- Ambre!
Elle se retourne brusquement et me demande qui je suis.
- Je suis Yukanna...
- Impossible! Tu ne lui ressemble pas… mais tes vêtements… bafouille-t-elle.
- Pour une fois je suis meilleure que toi hein Ambre. Tu ne peux pas le supporter! Tu n’es qu’une bonne à rien maintenant.
Ce coup fut rapide. Je n’ai même pas eu le temps de réagir. Je viens de recevoir une baffe en plein la figure.
- Ambre laisse-la tranquille!
Je croyais que c’étais Ken mais non… c’est Castiel qui se tient à côté de moi et qui prend ma défense.
Mon rebelle adoré, prend mon bras et me tire au loin.
- Arrête de t’attirer des ennuies.
- Je ne parlerais pas si j’étais toi, réponds-je moqueuse.

Il me regarde un instant et me demande si j’ai lu la note qu’il m’a donné et je lui réponds que ma mère l’a déchirée en accident. (Je ne vais quand même pas lui dire qu'elle à fait exprès)

- Alors je vais te le dire maintenant ; Yukanna, je tenais à te dire que…
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J’ouvre difficilement mes yeux. Je constate que j’avais fait un rêve merveilleux et que j’allais finalement savoir ce que la note contenait mais un bruit m’a réveillé. Ne vais-je jamais savoir ce qu’il y avait d’écrit?